Découvrir le village
Cheffes
Le village de Cheffes est situé en plein cœur des Basses Vallées Angevines, sur la rive droite de la Sarthe.
Les rives de la Sarthe, très accessibles à pied, permettent d’agréables promenades. Les marcheurs courageux franchiront le pont, puis l’écluse et pourront « descendre » ainsi jusqu’au village de Vérigné par l’ancien chemin de halage que suivaient les mariniers. C’est le meilleur point de vue pour découvrir le village, le clocher tors et les belles demeures qui s’ouvrent sur la rivière.
On peut également y pêcher à partir d’emplacements spécialement conçus pour les familles ou les personnes à mobilité réduite.
Par sa situation, il est régulièrement soumis aux inondations dues aux crues de la rivière. La plus importante fut celle de 1995 qualifiée de « crue du siècle » durant laquelle tout le village a dû être évacué. Les eaux de la Sarthe ont atteint la cote de 7,43m alors que lors de la crue historique de 1910 elles n’atteignaient « que » 7,03m.
Histoire
Chepha
Le village voit le jour autour du 11ème siècle (1050 environ) sous le nom de Chepha.
Vers 1060, Hubert RAGOT, seigneur du LUDE, donna l’église aux moines de Saint Nicolas d’Angers, avec le terrain pour y établir un cloître et un bourg. On peut remarquer quels privilèges il leur accordait pour assurer leur subsistance. Il les autorisait à pêcher à la senne (long filet droit) et au combre (barrage de pêche) à Saint Sulpice, là où se situe encore une chapelle.
Cheffes dépendra ensuite de la seigneurie de Briollay, puis au 13ème siècle du seigneur du Lude, au 14ème de ceux du Plessis au Vent (actuellement le Plessis Bourré).
Son port d’embarquement passait encore en 1789 pour l’un des plus beaux et des plus actifs de la province, grâce à son développement économique du fait de la minoterie, des fours à chaux, et de toutes les industries du secteur, comme l’exploitation et la vente du bois ainsi que la fabrication de matériel agricole. (vous pourrez avoir plus d’informations sur notre paragraphe « Cul de bateau », dans les lieux incontournables)
A cette époque une grève existait à l’emplacement du port actuel. Elle accueillait les péniches pour l’approvisionnement du moulin Gabet et des fours. Les rives, côté chemin de halage, sont accessibles à tous pour une balade de découverte en toute tranquillité. Une façon agréable de voir les maisons bourgeoises de Cheffes.
Le dynamisme portuaire a été accompagné par la construction d’un riche patrimoine bâti.
Dans le bourg, des maisons anciennes attestent de la prospérité que connut le village: le port était actif, il desservait le moulin, les fours à chaux, les petites industries locales et les entreprises de construction; il accueille maintenant les barques des pêcheurs et les bateaux de plaisance.
Le Mythe de l’oie rouge
L’oie rouge est l’emblème de Cheffes. Ce symbole est attaché au village depuis plus de 4 siècles . En effet, dès la fin du Moyen-âge, on cite des « gens d’armes » cheffois, identifiés par ces armoiries reconnaissables, lors de festivités villageoises : « Ceux de Cheffes, avec leurs oyes rouges, y accourent, avec leurs vouges » Les vouges sont des lances à large lame.
2 scénarios vraisemblables se dégagent pour le choix de cet emblème :
- Lors des massacres de hameaux voisins, des oies ensanglantées seraient venues donner l’alerte dans le bourg.
- Le symbole serait apparenté à un jeu cruel qui consistait à rompre le cou d’une oie suspendue par les pattes à l’arme blanche ou au lancer de bâton.
Même si aucune de ces deux pistes d’explication n’est avérée, elles demeurent toutefois les plus probables.
Aujourd’hui, même si elles ne courent plus les rues, l’oie rouge est bien présente et est reprise comme symbole par certaines associations cheffoises.
Au-delà du mythe de l’oie rouge, nous vous invitons à prendre connaissance des armoiries du Prieur de Cheffes et du blason sculpté visible dans l’Eglise (Lieux incontournables / L’Eglise / Le taransept – le choeur)